Passer de la rhétorique à l’action: intégrer le changement climatique physique et les risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes dans les investissements institutionnels

de Kathryn Bakos et Dr. Blair Feltmate

juillet 2023


Cette infographie présente les points saillants du rapport « Passer de la rhétorique à l’action: intégrer le changement climatique physique et les risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes dans les investissements institutionnels ».


Communiqué de presse

26 juillet 2023

Amener les risques climatiques physiques à l’investissement institutionnel

Malgré les avertissements du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (GIFCC), et plus récemment, du Conseil des normes internationales d’information sur la durabilité, incorporer les risques climatiques physiques – pensons aux inondations, aux feux incontrôlés ou aux ouragans – dans la gestion de portefeuille échappe dans une large mesure aux investisseurs. Ces évènements perturbent pourtant les opérations pendant des semaines. Un nouveau rapport du Centre Intact d’adaptation au climat (Centre Intact) à l’Université de Waterloo fait partie de la solution.

Les records de phénomènes météorologiques extrêmes étant fracassés de plus en plus souvent, la divulgation de risques climatiques s’impose pour aider les marchés financiers à fixer le prix des risques et des possibilités. « Une divulgation exhaustive des risques climatiques recense non seulement les risques, mais aussi les mesures à mettre en place pour les réduire, afin de permettre aux investisseurs institutionnels de faire leur devoir fiducial », affirme Kathryn Bakos, du Centre Intact, co-auteure du rapport.

Les MRC contenues dans le rapport évaluent la production et le transport d’électricité, l’immobilier commercial, l’assurance et le secteur bancaire.

« Les acteurs financiers doivent devenir des leaders de l’élaboration de MRC pour vingt-six secteurs, pas seulement pour six secteurs. Ça ne sert à rien de parler de GIFCC, du Sustainability Accounting Standards Board (SASB), des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance, ou autres appellations du genre si ça ne se traduit pas en action concrète pour améliorer les profils de risque du monde de l’investissement », dit Blair Feltmate, co-auteur et président du Centre Intact.

Les risques climatiques physiques ont des répercussions sur toutes les entreprises de tous les secteurs. Les investisseurs institutionnels doivent intégrer ces risques grandissants à la gestion de portefeuille.

Selon Cedric Robert, chef de la direction de Clearsum, « l’investissement rapide et proactif dans l’adaptation peut améliorer la résilience des opérations, protéger et augmenter la valeur des portefeuilles et créer des avantages concurrentiels à long terme pour les organismes dans une économie à la merci du climat. Les MRC peuvent nous aider à accomplir tout cela, comme le démontre notre étude de cas dans l’immobilier commercial. »

Sonia Baxendale, présidente et chef de la direction de Global Risk Institute, prend en compte l’ensemble des changements climatiques. Selon elle, « les risques de transition liés à la carboneutralité devraient être étroitement liés à l’évaluation des répercussions des phénomènes météorologiques extrêmes sur le rendement de l’émetteur. C’est là qu’entrent en jeu les MRC. »

Ce rapport devrait stimuler l’action et diminuer la complaisance de la majorité des investisseurs institutionnels qui ne prennent pas en compte les facteurs physiques des risques climatiques dans la gestion de portefeuille. Ce rapport offre un outil pratique (MRC) dont ils peuvent se servir pour évaluer l’exposition des entités détenues aux phénomènes météorologiques extrêmes et les mesures à mettre en place pour réduire ces risques.

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